Par cette nuit étrange où le parfum de l’été gagne les derniers plis de ma mémoire je pense à toi. Qui oserait dire que le désir que j’ai éprouvé à ton égard est mort ? La douceur de ton visage me consolait des années de jeunesse englouties. En toi je renaissais à une vie inespérée.
J’ai perdu ton corps, même en rêve ; de cela je ne parle plus à personne. C’est comme si tu n’avais jamais existé. Quant à cette passante – dans ma tristesse j’osai la contempler –, qu’elle passe devant moi – mon âme se taira –, qu’elle étale ses beautés avec audace – ce sera en vain. Elle m’embrassera, peut-être; alors, fermant les yeux, je me souviendrai du goût de ta bouche.
Et qu’elle aille où je pense, la vérité !
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